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module 6 : Internet

Le e-cartable

 

Depuis toujours l'homme n'aime pas le changement, à chaque fois qu'on utilise un nouvel outil il y a les détracteurs et ceux qui sont pour. Le passage du porte-plume au stylo bille ne s'est pas fait sans heurts… Beaucoup d'enseignant on tout d'abord interdit l'utilisation de ce dernier pour ce rendre compte finalement de sa nécessité. Bien avant l'instituteur Célestin Freinet né en 1896, fait une révolution au sein de l'éducation national, il dérange beaucoup. Il met l'enfant au centre, il ne cherche pas à faire du " par cœur " mais à ce que l'enfant assimile la parole du maître par la compréhension. Pour Freinet " fini le verbiage ", l'élève doit apprendre ce qui lui est nécessaire pour mieux affronter la vie. Il faut rappeler que cet instituteur pas comme les autres commence sa carrière après être revenu de la " grande guerre " de 1920, très affaibli par une blessure. Avec la guerre une autre idée s'impose : égalité sociale face au combat et à la mort. Elle aura une influence directe sur l'enseignement après le conflit. Déjà avec jules ferry cette idée était présente. Malgré son discours en 1870 en faveur de la démocratisation de l'enseignement d'élites, les réticences et le manque de moyen n'ont pas permis la diffusion de cette idée d'égalité. Freinet ne va pas réinventer une pédagogie, il réutilise les grandes innovations internationales dans ce domaine. Ainsi Adolphe Ferrière en suisse dès le début du siècle, pense que la priorité doit être donnée à l'initiative individuelle et à la différenciation de l'enseignement, technique du " self government ". Freinet va aussi se tenir au courant des changements en Italie avec Maria Montessori, en Russie avec Anton Marakenko, en Espagne avec Francisco Ferrer, en France, le représentant de l'éducation nouvelle jusqu'en 1950 est Roger Cousinet, pour cet inspecteur primaire, partisan de la démarche expérimentale lié à une pédagogie de l'apprentissage, " il ne faut plus enseigner mais apprendre ". L'enfant apprend d'autant mieux que son attention est motivée. Il faut construire le savoir, le maître ne doit pas exposer ses connaissances, mais doit travailler avec l'enfant. Deux éléments les opposent, contrairement à Cousinet, Freinet pense que ce n'est pas le jeu qui pousse l'enfant à travailler, c'est le travail qui sait susciter l'intérêt de l'enfant. Autrement dit, le jeu ne doit pas amener au travail, mais le travail doit parvenir à être jeu. Cousinet se contente de théoriser, alors que Freinet expérimente ses techniques dans sa classe.

La technique Freinet (préférer au terme de pédagogie), à plusieurs principes fondamentaux dont le respect de l'enfance, " c'est l'enfant lui-même qui doit s'éduquer, s'élever avec le concours des adultes, le centre de l'école n'est plus le maître, mais l'enfant. Mais les principes comme l'ouverture de l'école sur la vie, l'individualisation de l'enseignement (travail en petit groupe), organiser la classe sous la forme d'une coopérative afin de développer chez l'enfant la notion de responsabilité, l'apprentissage par tâtonnement, caractérise la technique Freinet. " l'enfant apprend à raisonner par lui-même pour mieux se préparer à affronter la vie " Les outils utiliser par Freinet sont l'imprimerie et les classes promenades. Ces dernières sont mener comme une " enquête " autour de thèmes très divers. L'imprimerie va rendre ces enquêtes encore plus attrayantes. Elle permet de créer l'enthousiasme, développe l'esprit de solidarité et d'entraide, car son fonctionnement nécessite la participation de tous. L'idée de coopération va germer dans l'esprit des élèves…

Aujourd'hui ou en sommes nous avec l'arrivée des nouvelles technologies de l'information et de communication ? L'ordinateur fait ses premiers pas dans l'école, après l'échec du plan informatique pour tous IPT en 1985. L'ordinateur et le réseau internet vont-ils bouleverser les pratiques pédagogiques d'aujourd'hui. Les usages de ces outils de la communication vont-ils compléter ou rendre obsolètes les autres moyens habituels ?
La maîtrise de l'usage de l'ordinateur, du cd-rom, comme celui de la lecture des images et de leur compréhension est une nécessité. Elle permet entre autre de respecter les rythmes d'apprentissage de chacun, ce qui dans l'acte d'apprendre est très important. Elle offre la possibilité à l'enfant d'être autonome.
L'ordinateur dans l'école cependant fait à peu près l'unanimité entre professeurs et parents. L'ordinateur entre dans les foyers. Il y a depuis les années 1980, on est face à une forte demande de la part des parents de support pédagogique. Les premiers cd-rom éducatifs sont très rudimentaires, il ressemble à des manuels scolaires. Aujourd'hui on trouve beaucoup de produit avec un concept ludique. Tout est fait pour permettre à l'enfant d'acquérir des connaissances par le jeu (on est très loin de Freinet).

En Finlande 90% des écoles sont connectées à internet, et 92% des professeurs l'utilisent. En France cela concerne environ 50% des établissements.
1984 les universités finlandaises sont reliées entre elles par un des 1er réseaux informatiques européens, FUNET. Les écoles commencent timidement à se connecter.
1996 coup d'envoi l'équivalent de 187 millions sont débloqués, afin de connecter les écoles. Chaque municipalité s'est charger d'acheter les ordinateurs, d'installer le réseau, de former les techniciens et les professeurs. Cette méthode de décentralisation a été très efficace. La Finlande est le pays d'Europe le mieux connecté.

- Exemple d'un collège KAUKAJÄRVI (Finlande), 400 élèves, 68 ordinateurs, et 4 salles d'informatique. A 12 ans les enfants intègrent les bases des technologies de l'information (outils de bureautique, envoie de courriers électroniques). A 14 ans ils sont inciter à surfer sur le net dans le cadre de 9 options hebdomadaires. Le choix est vaste il va de la programmation aux cours de maths à distance, en passant par le cours auquel l'élève viens d'assister. Les exercices en classe et le projet personnel (réalisation de site) sont menés en parallèle.

- Exemple de l'institut Franco-Finlandais, dans les classes de CP, l'objectif est de familiariser les enfants avec le matériel informatique, utilisation de la souris, de webcam… Tout est mis en place afin d'éviter un blocage vis à vis de l'ordinateur. Les enfants font des exercices sur des cd-rom ludo éducatifs, correspondent avec d'autres élèves en France ou en Angleterre.

L'enseignement via internet correspond à un enseignement à distance. C'est un concept très intéressant pour la Finlande. Ce pays à une surface égale au 3/5ème de la France et compte 5.2 millions d'habitants. Beaucoup d'écoles sont isolées et manquent de professeurs qualifier surtout dans des domaines comme les langues étrangères. Grâce au réseau POVILUS (dimension virtuel nordique) 12 établissements, 2000 élèves et 150 professeurs sont reliés entre eux par un système de classe virtuelle. A terme la Finlande estime que 30% des étudiants seront concerné par cette forme d'enseignement à distance.

En France des écoles pilotes innovent avec le cartable électronique de BORDAS et NATHAN. La rentrée 2001 pour les élèves des collèges de Jean Renoir à Boulogne-Billancourt dans les Hauts de Seine et Joliot Curie à Vivonne dans la Vienne sont à leur tour équipé comme les collèges Jean Moulin à Montreuil dans la Somme et de Stockfeld à Strasbourg dans le Bas-Rhin, du cartable électronique. L'introduction du cartable électronique se fait en deux étapes, qui seront suivit en fin d'année juin 2001 d'un bilan général pour faire le point sur les pratiques pédagogiques testées. La première phase qui se déroule actuellement, permet au enseignant de se familiariser avec ce nouvel outil, d'en appréhender ses bénéfices pédagogiques, de préciser leurs attentes par rapport au contenu (documents personnalisés, prises de notes contrôles du parcours de l'élèves, accès internet…) La deuxième phase débutera en Décembre, les élèves recevront les cartables électroniques pour une utilisation en salles de classe. Ainsi les remarques des enseignants et des élèves permettront d'améliorer ce cartable car comme le précise M. Delahoche, conseiller technique aux nouvelles technologies du rectorat d'Amiens " on le veut proche des réalités de la classe. La suggestion la plus appuyer est de construire un véritable objet communicant "


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